Résoudre la fracture… numérique!

La pandémie de Covid-19 a mis en lumière l’intérêt de la télémédecine pour bon nombre de pathologies, évitant aux patients de se déplacer pour des consultations pouvant se dérouler en ligne. Elle a aussi permis d’évaluer la fracture numérique dans nos populations…

Ce constat a été soulevé par l’université de Boston et considère que la télémédecine constitue une arme à double tranchant. Selon leur expérience, si l’accès numérique est nécessaire, il n’est pas suffisant pour redresser l’engagement disparate avec la télésanté. Globalement, le numérique ne fait que souligner un peu plus les inégalités sociales de notre société. Aux barrières culturelles, économiques et sociales, s’ajoutent celles de la technologie qui creuse un peu plus le fossé qui existe entre les différentes classes concernant l’accès aux soins de santé.

Il ne s’agit pas seulement d’avoir un accès à un «internet ultra-rapide», comme le vantent certains opérateurs. Encore faut-il avoir appris comment utiliser cette technologie de manière efficiente afin de pouvoir exercer sa capacité à défendre ses propres besoins en soins de santé.

Ces chercheurs ne restent pas sans réponse et proposent une approche en triptyque:

  1. créer des politiques fédérales et étatiques pour rendre opérationnelle l’infrastructure de télésanté,

  2. établir des normes nationales pour les portails d’accès aux soins de santé afin d’offrir une expérience d’accès cohérente et

  3. soutenir les patients et les familles pendant l’adoption de ces technologies.

Ces mesures, même si elles nous semblent éloignées, nous concernent aussi chez nous. À nous maintenant de faire ce qu’il faut pour que cette fracture numérique ne se transforme pas en fracture médicale…

Lire aussi: Enquête Proxisanté : le papier reste le mode de transmission privilégié de l’information relative aux patients

  • https://link.springer.com/article/10.1007/s11606-022-07481-w

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Derniers commentaires

  • Claude LANNOY

    04 aout 2022

    J’espère qu’il n’y aura Bx pas de fractures numériques….
    Dr Claude Marie Lannoy

  • Yves Van Crombrugge

    02 aout 2022

    Boston et son approche triptyque de la télémédecine /
    La télémédecine est un luxe réservé à ceux/celles qui ont les capacités financières et intellectuelles pour pouvoir bénéficier de cet outil . La téléréalité est aussi un luxe ....
    En médecine et dans toutes les activités humaines , il faut d'abord recueillir par la parole les plaintes et ensuite les objectiver par une observation adéquate de la problématique .
    Ensuite il faut quantifier , selon un modèle adéquat , la problématique .
    Et puis il faut tirer les conclusions pertinentes., pour que " cette fracture numérique ne se transforme pas en fracture médicale . Un poli-fracturé , parmi tant d'autres .

  • Yves Van Crombrugge

    22 juin 2022

    La pandémie de Covid-19 a mis en lumière l’intérêt de la télémédecine pour bon nombre de pathologies, évitant aux patients de se déplacer pour des consultations pouvant se dérouler en ligne. Elle a aussi permis d’évaluer la fracture numérique dans nos populations…
    La consultation en ligne est une bouée de sauvetage de luxe, extra-ordinaire pour ceux et celles qui peuvent se la fournir .

  • Yves Van Crombrugge

    22 juin 2022

    Ce constat a été soulevé par l’université de Boston et considère que la télémédecine constitue une arme à double tranchant. Selon leur expérience, si l’accès numérique est nécessaire, il n’est pas suffisant pour redresser l’engagement disparate avec la télésanté. Globalement, le numérique ne fait que souligner un peu plus les inégalités sociales de notre société. Aux barrières culturelles, économiques et sociales, s’ajoutent celles de la technologie qui creuse un peu plus le fossé qui existe entre les différentes classes concernant l’accès aux soins de santé.
    Ce qu'il fallait démontrer . Le numérique oui quand c'est possible et applicable .